mardi 29 septembre 2015

J - 216 : #3615 my life

Ou comment je suis devenue obèse.

Ahah, vous pensiez que j'avais abandonné mon blog hein ?! Eh bien non, j'étais juste malade. J'ai aussi soufflé mes 25 bougies (bon, en vrai, y en avait qu'une, mais on reparlera de mon repas d'anniversaire dans un prochain article parce que ça vaut le coup) et j'ai profité de ma semaine pour relâcher la pression niveau sport, alimentation etc. (et je ne me suis pesée qu'aujourd'hui. Et mon poids était stable, amazing!)
Bref, le quart de vie siècle est passé, je me suis dit que c'était le moment pour faire un état des lieux - avec un petit côté nostalgique peut être - de mon rapport avec mon corps. 


"Comment j'en suis arrivée à peser 112 kilos" en sommes. Pas que je fasse partie des gens qui ont besoin de définir une "cause" à un état général. Je suis plutôt partisane des solutions. Mais je me sens différente dans le sens où j'ai toujours été en surpoids/obèse et que ça n'arrive pas forcément à tout le monde. 


Aujourd'hui, le cerveau encore embrumé par les microbes, je vous résume mon histoire. Bienvenue dans ma tête ! 



Et si on démarrait par le commencement ...

Je suis née un 25 septembre 1990 - le seul 25 septembre de l'année 1990 d'ailleurs... - dans le Nord, de parents du Nord et enfants de plusieurs générations de Nordistes. Je suis donc née gros bébé avec un package génétique à forte probabilité de surpoids. Shit happens comme on dit...

Et si on passait les années dont j'ai un souvenir flou ...

Je me permets une grosse ellipse temporelle parce que je n'ai pas beaucoup de souvenirs de l'enfance. Comme tout le monde, avant 3 ans, j'avais pas le cerveau opérationnel... Je me souviens tout de même que j'adorais le lait. Et les biberons. Et pour que je m'en souvienne c'est que j'ai eu droit au biberon beaucoup trop longtemps par rapport à la norme. Si je devais ne citer qu'un souvenir, ça serait celui des tétines du biberon, complètement mangées, pour avoir plus de lait à la fois dans la bouche. Avec des comportements pareils, vous vous doutez bien que j'étais une enfant rondouillette, déjà au dessus dans les courbes de poids. Pourquoi j'ai eu autant droit à ce biberon ? Allez savoir... Je dirais que j'ai profité de la situation compliquée de mes parents (divorce and stuff) pour obtenir des "réconforts" plus longtemps. Ou que mes parents ma mère était trop gentille. Peu importe, je ne lui en veux pas, ce qui est fait est fait.
Au fait, si mes parents n'ont pas réagi, c'est parce que les médecins n'étaient pas plus inquiets que ça. Je grandissais aussi vite que je grossissais. RAS.

Et si on parlait de l'école et du collège...

J'ai donc continué à grandir et grossir au dessus des courbes de poids. J'ai aussi appris qu'être "différent" à l'école, c'est pas tous les jours faciles. J'étais "la grosse". Sobriquet hautement compensé - et ce tout au long de ma scolarité - par mes bonnes notes. Ma mère m'a appris à ce moment qu'être grosse n'était pas ce qui faisait de moi un être humain et qu'être intelligente, c'était mieux. (Elle n'a pas dû me le dire comme ça remarquez, mais le message est passé). Hormis mes difficultés en EPS, être "la grosse" a aussi eu quelques répercutions sur les amitiés que j'ai pu lier. J'étais donc "la grosse solitaire" jusqu'au jour où j'ai découvert la game boy, et le fait que les garçons me jugeaient moins sur mon apparence que les filles. J'ai donc eu des amis garçons, une game boy, et des comportements de garçon (devinez qui se battait à la récré ?). Il en reste que je ne me plains pas non plus de cette période, l'école est faite pour apprendre les codes sociaux, notion parfaitement intégrée chez moi.

Passons par le collège maintenant. J'avais développé une stratégie de défense à base de carapace épaisse. J'étais un garçon manqué, qui adorait le maquillage (c'est pas logique, je sais), le métal (la musique hein, pas le matériel de construction) et les piercings, et qui rétorquait à qui voulait bien l'entendre que j'étais "grosse, mais moins c*nne que toi". Un léger penchant vers le courant "Gothique" quoi...
C'est aussi à cette période que j'ai découvert les régimes. Mamie, qui estimait que les médecins avaient tord (peut être à raison), a jugé qu'il était temps que je maigrisse, et que je ne pouvais pas être épanouie si je n'étais pas mince (là, elle avait moins raison). J'ai donc testé des régimes aléatoires de l'hypocalorique à l'hyperprotéiné. L'un après l'autre, de manière discontinue et inefficace parce que suivis seulement pendant les vacances chez papi/mamie et vite compensés de retour à la maison. Ce n'était surement pas la méthode la plus appropriée, mais mamie avait eu des soucis dans son enfance avec son poids, et ne pouvait pas supporter de me voir grosse. Maman de l'autre côté, essayait de compenser les dégâts que faisaient mamie en me laissant manger ce que je voulais. J'ai donc porté du 16ans à 14 et du 44 à 16.

Et si on parlait de l'adolescence...

Finalement, c'est quand belle-maman s'est alarmée qu'on est allé me faire voir des nutritionnistes. (Papa était un peu dépassé par les événements, et vu le bord*l familial, je le comprends) La méthode est revenue à pisser dans un violon. Beau papa faisait à manger mais n'allait pas aux séances et maman n'avait aucun poids sur les menus sous peine de devoir faire à manger elle-même. Bref, tout le monde a appliqué la fameuse méthode du "c'est pas nous", et moi compris. Je ne suis jamais allée me plaindre puisque j'en profitais pour avaler des quantités de pachiderme. Et je suivais toujours le fameux concept de "grosse mais intelligente" qui me protégeait de beaucoup de choses. Et puis honnêtement, mon poids, j'en avais rien à secouer. Je portais des vêtements informes, et je trouvais ma taille dans les magasins.

Sauf que voilà, un beau jour, j'ai eu les hormones en folie. J'ai commencé à regarder les garçons autrement que comme des copains. Et là, malaise. Eux, ils avaient déjà intégré le code "beau quand c'est mince" - et ne criez pas au loup, ça a des avantages pour la reproduction d'avoir un corps en forme de 8. Alors, pour faire bien les choses, pendant les vacances entre la 2nde et la 1ere, j'ai modifié mon alimentation drastiquement. Je me suis faite des menus à base de salade et de carrés de chocolat. J'ai maigri beaucoup - mais en restant en surpoids - j'ai pas tenu, et j'ai regrossi avec un bonus après le bac(cette histoire vous la connaissez, tout le monde en parle). A ce moment, je dépassais la barre des 100kilos pour la 1ere fois.

Dans le processus, j'ai malheureusement appris qu'être "plus mince" m'aidait à plaire aux garçons. Et j'ai donc appris le schéma "maigrir pour trouver quelqu'un/regrossir quand c'est fait". J'ai donc dépassé la barre des 100 plusieurs fois entre 20 et 25 ans, en montant toujours plus haut au dessus pour en arriver à 112 kilos il y a 5mois...

J'ai empreinté l'image de Curvy Mood. Allez-y cliquez ! 

Et si on parlait d'aujourd'hui...

Que vous dire sur aujourd'hui... Mamie pense toujours que je ne peux pas être heureuse "dans mon état". Elle évalue à chaque fois qu'elle me voit la place que je prends dans l'espace. Elle a d'ailleurs été très inquiète que je ne trouve pas d'homme qui accepte de fonder une famille avec moi. Mamie, pardon, mais tout va bien, et comme il est impossible de rétablir une communication sur ce point à cause de TES traumatismes, je te laisse penser ce que tu souhaites.
Les autres membres familiaux me laissent gérer la chose même s'ils me voient faire le yoyo.

Et moi dans tout ça. Moi, je me dis que finalement, c'est pas si mal d'avoir été "grosse" toute ma vie. Je ne connais pas mon corps "mince" et j'ai eu largement le temps d'apprendre à m'accepter telle que je suis. Je pense toujours que mon poids ne me définit pas en tant que personne. Je pense surtout que mon poids n'est plus un problème, et en perdre n'a rien d'une solution. Mon poids ne m'a pas empêchée d'être épanouie : je suis heureuse dans ma vie sentimentale, et dans mon travail également. Mon poids ne m'a pas empêchée de faire du sport : j'y ai même pris goût, et je suis loin d'être en très mauvaise condition physique et physiologique. Mon poids ne m'empêche pas de rire, et ne me gêne pas pour vivre.
Quant à mon corps, il est temps que j'arrête de le maltraiter. Que j'arrête d'aller d'un extrême à l'autre. Que j'arrête de prendre 10kilos en 1mois puis d'en perdre 20 en 3. Arrêter de faire la guerre au gras, arrêter de faire la guerre à mon corps. Les kilos, on va les perdre ensemble parce qu'on n'en a plus besoin mais aussi parce qu'on n'a pas besoin de les perdre.
Parce que mon corps et moi, aujourd'hui, on s'écoute et on avance ensemble.





Jour 149 : Ne décelez aucune trace de rancoeur ou de regret dans ce récit. Ce que j'ai vécu a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Et puisque je suis fière de ce que je suis aujourd'hui, alors je ne regrette pas ce qui m'a permis d'y parvenir.

                                                                                                           




lundi 21 septembre 2015

J - 224 : Je n'abandonne rien

Non. Rien de rien.

Après avoir testé différents formats d'articles, écumé les blogs et autres réseaux sociaux, pris en main mon alimentation et pris conscience de beaucoup de choses à propos de moi, mon poids et tout le reste... Aujourd'hui, j'ai besoin de faire une pause.


Quoi quoi quoi ? Elle arrête son "régime" ?!

Non. Clairement pas. J'ai perdu presque 10 kilos et je ne compte pas les reprendre. Seulement, aujourd'hui, je me suis rendue compte que je n'ai plus le choix. Je dois être adulte... Et même si ça ne fait pas vraiment plaisir, ça sous entend que je dois prendre en main l'ensemble des domaines de ma vie et arrêter de me concentrer uniquement sur ma perte de poids.

Genre t'étais pas adulte ?!

Bah... Comment dire... Disons que je n'avais pas appréhendé toute la signification du concept. J'avais fini mes études et fait une entrée peu fracassante dans le monde du travail, déménagé, décidé d'avoir des projets... Mais je ne m'y étais pas dédiée à 100%. Je prenais 10 mois pour me décider à appeler pour un rdv chez le médecin. Je remplissais mes papiers à la dernière minute, souvent en retard. J'ai découvert les impôts, et le fait que l'argent ne servait pas qu'à m'acheter des vêtements et me payer des bières.

Bon, alors de quoi tu parles ?

Je vous dis simplement qu'aujourd'hui, ma priorité première est ma vie. Mon travail, dans lequel j'ai besoin de faire mes preuves. Et de les faire MAINTENANT. Mes loisirs, pour arrêter de me retrouver tous les dimanches en mode pyjama gueule de bois. Et apprendre à gérer le côté "budget" et "self control" de l'argent, notamment pour m'acheter une nouvelle voiture parce que ça va commencer à urger, mais aussi pour concrétiser des projets de voyage à l'étranger (parce que la France c'est rigolo mais ça ne me suffit pas).
Et finalement, le temps que je prends pour réfléchir/agir à tout ça, et bien c'est du temps où je ne peux pas me concentrer à 100% sur mon poids. Et c'est peut être pas plus mal.


Et donc tu laisses tomber ?

Mais non enfin ! J'ai des nouvelles habitudes que je compte garder. J'ai 10 kilos de moins, que je ne compte pas reprendre. J'ai toujours un blog, que je vais continuer à tenir tant que je n'aurai pas atteint mon objectif. Je prends juste un peu de temps pour moi, avec un contrôle moins intrusif de mon poids. J'veux dire. J'arriverai à perdre mes kilos en trop. Ce n'est plus une question pour moi. Mais peu importe que cela prenne 1 an, 2 ans, 6mois... Peu importe si je ne vais pas à la salle de sport tous les jours. Je me suis posée des questions que je trouve pertinentes. Les réponses que j'ai trouvé m'ont permis d'y voir plus clair. Maintenant, le raisonnement est passé au stade supérieur. Est-il vraiment nécessaire que toute mon énergie soit dédiée à ma perte de poids ? Puis-je me permettre de me mettre en retard sur les autres domaines de ma vie ? Eh bien non. Je ne pense pas. Et aujourd'hui, je ne peux pas tout faire en même temps.





Concrètement ça va donner quoi ?

Eh bien je vais continuer à me peser, et à faire mes bilans mensuels, à tenir mon blog une fois par semaine si possible. Mais je ne vais pas contrôler mon alimentation autant que ce que j'ai pu faire par le passé. Je vais espacer les pesées. Je ne vais plus me poser autant de questions à propos de ce que je mange ou ce que je dois/devrais faire pour perdre du poids. Je pourrai toujours ré-ajuster si je remarque que je grossis. Ca, ça n'est pas toléré. Par contre, j'accepte de perdre seulement 100g par semaine ou de passer par une phase de stabilisation.

Une dernière précision. 

C'est la première fois que je suis capable d'adopter cette attitude. Je veux dire que je ne veux/peux plus avoir mon cerveau 100% dédié à la nourriture et à mon corps. Mais ce n'est pas pour autant que je vais me laisser aller à mes mauvaises habitudes à nouveau. Moi qui avait tendance à réagir en tout blanc (contrôle à 150% de mon poids) ou tout noir (laisser aller maximum), je découvre le gris et j'espère que cela n'aura pas un impact négatif.

Je vous tiendrai au courant.
Je le répète quand même parce que c'est important : je n'abandonne rien. Je vais perdre les 25 kilos qui restent. Je vais juste tenter de faire ça sans y penser.

Jour 141 : ma perte de poids n'est plus ma priorité.

        

lundi 14 septembre 2015

J-231 : 4 questions à se poser avant de démarrer une perte de poids

Bien le bonjour enzymes !
Etant toujours en perpétuelle réflexion sur le processus dans lequel je me suis lancée, je me suis décidée à vous rédiger un article comme je ne pensais jamais vouloir en rédiger un... Hormis le fait que cette phrase donne l'impression d'être française, mais que je ne suis pas sûre que ça soit le cas, je voudrais aujourd'hui vous parler des questions à se poser pendant ou avant de démarrer une perte de poids. Beh oui, en relisant mon blog ce matin, je me suis rendue compte que j'aurais dû/aimé me poser ces questions au début, et que les choses en auraient peut être été différentes/plus simples/avec moins de pression... (Je me suis aussi rendue compte que le début du blog est plutôt incohérent mais qu'il reflète bien ce que j'étais et ce que je deviens. Donc je vais le laisser comme ça, désolée si vous prenez le train en route).
Allez, on y va pour 4 interrogations à se poser avant de démarrer une perte de poids conséquente* : 


1 : Est ce que le fait de perdre du poids va me faire aimer mon corps ?

Je pense que c'est la question number one, parce que c'est celle dont on croit avoir la réponse. J'veux dire, évidemment que je vais aimer mon corps avec 10/20/35 kilos en moins !
Oui... Mais en fait non. Le fait est qu'aimer son corps, c'est indépendant du poids qu'on fait. Alors, perdre du poids, oui, ça peut être chouette, mais ça n'aidera pas à régler tes complexes. (Pour l'argumentation complète, passe faire un tour ici)
Enfin, maintenant que tu es au courant, pose toi la question avant de te laisser avoir par des stéréotypes de corps parfaits.

Oui, alors non, ce n'est pas moi. C'est Tara Lynn. Et que quelqu'un ose me dire qu'elle est moche malgré son corps à rondeurs !


2 : Suis-je prête à opérer un changement global et durable de mon mode de vie ?

Cette question ne concerne que les personnes qui ont beaucoup* de poids à perdre. Le fait est que si on a un surplus pondéral énorme, c'est pour une ou plusieurs bonnes raisons. Alors ces raisons, il va falloir les modifier. Et à long terme s'il vous plaît, pour éviter de tout reprendre en cours de route. Si vous voulez perdre du poids sans changer votre style d'alimentation, passez votre chemin. Je parle bien de modifications/changements profonds : il va falloir trouver des stratégies de remplacement, refaire ami/ami avec les légumes et diminuer les fast-food. Il ne s'agit pas de vous priver pendant 3 semaines pour perdre 10 kilos vite fait bien fait, puis d'en reprendre 15.
Alors, cette nouvelle alimentation, c'est pour la vie !**


Vas-y, clique, juste pour avoir la recette et le blog d'origine ! 


*Beaucoup = + de 10 kg
** : Cette phrase ressemble beaucoup à du plagiat d'un article du blog Habitudes-santé, mais comme j'en fais la pub, je suis sûre qu'on me pardonnera.

3 : Quelle méthode adopter ?

"Je le fais parce que j'aime ça, pas parce que c'est à la mode"

Déjà, si tu te poses cette question, il y a un problème. Si tu penses "méthode", tu penses ce que la société a remis au goût du jour ces derniers temps... Rééquilibrage alimentaire, sport, mouvement healthy et vegan... Oui, sauf que en théorie, garder un poids de forme se fait sans y penser... Attention, je ne dis pas que manger sain est à bannir. Non, manger sain c'est bien, faire du sport c'est bien, avoir des convictions c'est bien. Mais faire du sport pour maigrir, c'est se forcer à faire quelque chose dont on n'a pas forcément envie. J'veux dire... Je fais du sport solo parce que j'aime ça, je mange des légumes parce que je trouve ça bon. Mais on ne me forcera pas à faire du foot juste parce que c'est le dernier sport à la mode. Faîtes attention à ce qu'on nous "vend" sur les réseaux sociaux, même quand ce sont des personnes comme vous et moi ! Vous n'aimez pas la salle de gym ? Eh bien n'y allez pas ! Essayez le sport à la maison, ou faites vos courses à pied, ou en vélo... Adaptez votre nouveau mode de vie à ce que vous aimez, vous,et ne vous forcez pas à faire comme tous les autres juste parce qu'ils ont eu des résultats. Vous en aurez aussi si vous vous penchez sur vous-même et ce dont vous avez réellement besoin - en tout cas, moi j'en ai eu de cette façon. Vous et votre corps avez la solution, prenez juste le temps d'y réfléchir.



4 : Est ce que j'ai besoin de perdre du poids ?

Le terme clé dans cette question c'est bien la notion de besoin. Et là je vais vous parler d'un avis très personnel, et vous aurez le droit de me taxer de siphonnée du ciboulot après. Je pense donc que pour perdre du poids durablement, il ne faut pas en avoir besoin. (Je mets de côté les raisons de santé, où dans ce cas il est évident que c'est un besoin, engageant parfois le pronostique vital)
Je vais tenter de m'expliquer... Si vous pensez que perdre du poids est une nécessité : nécessaire pour s'habiller, pour plaire au sexe opposé, pour se sentir bien, pour être belle etc, je pense que vous ne pourrez pas perdre du poids de manière saine, durable et en totale paix avec vous-même (moment bouddhiste de l'article). Perdre du poids n'est pas une solution. Ca ne vous fera pas vous sentir joli(e), ça ne vous aidera pas à choisir les vêtements qui vous vont dans les magasins, ni à trouver l'homme de votre vie. Perdre du poids est un processus qui se met en place quand vous êtes en accord avec vous même, quand vous savez que ça ne vous rendra pas plus heureux, quand vous avez compris que la perte de poids est un effet collatéral - positif, certes, mais collatéral. Il n'est pas nécessaire d'être mince pour réussir sa vie, être mince ne réglera pas vos problèmes, votre poids n'est pas ce qui fait de vous une personne. Une fois que ce poids sera perdu, vous ne serez pas un "ancien obèse", non, vous serez toujours vous, avec vos défauts et vos qualités, et vous devrez toujours vivre avec vous-même.
Il serait hypocrite de dire que quand j'ai démarré ce blog, je n'avais pas besoin de perdre du poids. Si. J'en avais besoin. Et c'est pour ça que je m'étais fixée des objectifs. Sauf qu'au fur et à mesure, mon avis sur la question a changé. J'ai toujours envie de perdre du poids, parce que ça me donne accès à de nouvelles activités par exemple, mais aussi parce que je n'ai plus besoin de manger pour gérer mon stress ou la frustration. Au final, je veux juste perdre mon gras superflu parce que je n'en ai plus besoin, il ne me sert plus à rien alors pourquoi le garder ?



Conclusion

Si je devais conclure, je dirais que perdre du poids ne doit pas être un combat. Vous ne combattez pas la graisse. Un corps qui fonctionne normalement a de la graisse (ça aide notamment les femmes pour l'accouchement). Le but n'est pas d'éradiquer un problème, le but est de comprendre pourquoi vous pensez avoir un problème et de faire la paix avec soi-même. Si vous souhaitez combattre quelque chose, combattez vos mauvaises habitudes et vos apprentissages en rapport avec la nourriture. Ne combattez pas votre corps, il n'a rien demandé, et il vous suivra de toute façon jusqu'à la fin...

"Je fais de la muscu et du cardio parce que j'aime mon corps, pas parce que je le déteste"








Jour 134 : Non, je n'ai pas un trouble de la personnalité. Mon style d'écriture est différent d'un article à l'autre parce qu'ils sont plus ou moins sérieux, plus ou moins personnels, plus ou moins pertinents (et plus ou moins écrits à l'avance...). 

            



lundi 7 septembre 2015

J-238 : Comment j'ai perdu 9 kg en 4 mois

Pour la rentrée (ça fait déjà une semaine, j'exagère) j'ai décidé de vous faire un bilan parfaitement exhaustif de mon mois d'août ! Exhaustif et purement subjectif, parce que c'est mon blog (déjà) et parce que je vous raconte ce que je veux (ensuite). Et puis ça va me permettre de faire le point et de vous raconter tout ce qui a changé depuis le début du blog ! 


"Je travaille sur un nouveau moi. Ce n'est pas parce que l'ancien était mauvais, mais c'est parce que il peut être amélioré"

# Bilan alimentaire 

Je ne vous parle que très rarement d'alimentation. Il y a plusieurs raisons à ça... Je peux vous citer par exemple le fait que je ne sais pas cuisiner, le fait que je ne pense pas être un modèle, le fait que chacun mange en fonction de son corps/convictions etc. Je ne vous raconterais donc pas en détail ce que je mange, et si je devais le résumer ça serait "globalement de tout, sauf ce que je n'aime pas". Je vais très peu au fast food (sauf le BK, on en a déjà parlé...). Je petit-déjeune moins (je ne peux cependant pas me passer de mon café), je déjeune en fonction de ma faim et j'essaye de manger léger le soir (j'ai d'ailleurs très peu faim le soir, et je pense que c'est le repas sensible pour mon corps quel que soit le nombre de calories ingérées dans la journée). Je ne grignotte toujours pas/peu (j'ai remarqué que j'avais tendance à grignotter spécifiquement le jour de reprise de pilule... Je déteste ce moyen de contraception !) et comme je n'aime pas les boissons à bulles (sauf une ou deux, alcoolisées, donc ça ne compte pas), je ne vous parle jamais de la marque à la bouteille rouge !
Je vous dresse là un bilan tellement positif qu'on dirait qu'il n'y a aucune justification à mon obésité... Je rattrape ça tout de suite : je mange bien en qualité, mais ça a aussi tendance à être mangé en quantité. Il faut dire que depuis que z'Homme travaille (et ça, c'est quand même une bonne nouvelle) je suis forcée de me faire à manger la semaine. Et comme c'est pas super bon (mais je m'améliore), j'ai tendance à compenser le week end quand c'est lui qui cuisine (parce que quand c'est lui, c'est super bon)... Il me reste donc à travailler sur le week end, parce qu'il a faim (et que vu son boulot, c'est tout à fait normal) et que j'en profite beaucoup trop...
Je vous en parlais il y a peu : mes nouveaux apprentissages sont encore fragiles, et chaque nouveau changement dans ma routine alimentaire mérite que je prenne le temps de réfléchir et d'adapter mon comportement. Le principal effet collatéral est que je perds du poids moins vite que quand je faisais le forcing pour perdre absolument 3 kilos par mois, mais j'ai la sensation que ça sera plus durable de cette façon, et que je risque moins de craquer mon legging en cours de route. Alors ça vaut peut être le coup non ?


# Bilan mental 

J'aimerais vous raconter que j'ai des coups de mous. Que j'en ai marre. Que c'est trop dur et que je n'arrive pas à perdre du poids. Sauf que je n'en ressens pas la nécessité. (Non, je ne suis pas une machine) J'ai des coups de mous, comme tout le monde, mais ils n'ont plus rien à voir avec l'alimentation. Si j'ai envie de m'enfourner une pizza complète, eh bien je me l'enfourne ! Le fait est que je ne culpabilise plus à propos de mon alimentation. Je sais, à l'avance, quand j'enfourne ladite pizza, que cela aura un effet sur ma pesée le lundi suivant. Sauf que j'ai changé (vous vous souvenez?) et que si je décide de manger cette pizza (pourquoi particulièrement une pizza d'ailleurs ?) eh bien ça voudra juste dire qu'il me faudra une semaine ou deux de plus pour arriver à mon objectif final. Point. Manger le kebab la pizza, n'est donc pas vécu comme une faute. Donc je ne m'en plains pas sur les réseaux sociaux. (Je ne m'en vante pas non plus remarquez) De tout ça découle quelque chose de très intéressant : c'est que le fait de ne pas perdre, ou de perdre peu, voire d'en prendre, du poids, n'est plus vécu comme un échec. Je suis contente de monter sur la balance et de voir 100g en moins. Surtout si j'ai mangé une pizza.
Tout de même. Il me reste une dépendance que je ne suis pas encore capable de résoudre. La dépendance bien connue des femmes et hommes en surpoids.

La dépendance à la balance. (C'est pas super cohérent, tu viens de nous dire que tu ne t'inquiètes plus du nombre affiché)

Oui, c'est vrai. Mais je ne parle pas de ça. Je parle du fait de monter dessus. C'est l'étape ritualisée du lundi (et parfois des autres jours, ne mentons pas) pour m'assurer que j'y arrive (ou non). Je suis une droguée de la pesée matinale. Ca n'influence plus trop mon humeur de la journée, mais j'aime avoir les chiffres sous les yeux. C'est un peu comme ci j'avais peur de revoir le 112 kilos affiché, comme ça, du jour au lendemain. Cette étape me rassure, me rappelle que j'ai déjà perdu beaucoup, que mon poids est quelque chose que je contrôle ("contrôler" ne veut pas dire "faire baisser")...  Je pense que cette dépendance sera la prochaine étape de mon voyage contre le gras. Mais je ne suis pas encore prête à me séparer de ce rituel. Je vous tiendrai au courant de mes évolutions à ce niveau !


# Bilan Sportif 

Ou comment vous prouver que je ne suis effectivement pas une machine.
Niveau sport, là, j'ai clairement des coups de mous, des vrais, des costauds, des qui durent ! Le dernier en date était mon ras le bol de ma salle de sport. (pas de fenêtre, j'aime pas les gens, peu de matériel...) Ce ras-le-bol a duré environ 2mois.
Cela dit, le sport, j'aime ça. J'aime suer l'équivalent de la mer méditerranée, odeur incluse (immonde, je sais). J'aime la sensation des endorphines quand j'ai fini une séance. J'aime dépasser mes limites et sentir les modifications de mon corps. Oui, mais voilà, je peux me lasser à la vitesse de la lumière d'une routine sportive (nombre proportionnellement inverse à ma vitesse de course). Alors j'ai quelques petits trucs pour me motiver (instagram, pinterest, facebook, merci !) mais quand j'ai pas envie, et ben j'ai pas envie. Voilà. Et j'ai remarqué que quand je ne me force pas trop, l'envie revient toute seule. A l'heure où je vous parle, j'ai repris la salle de sport par exemple ! Je courre en moyenne 2 fois par semaine, ce qui est peu, mais qu'en fait plus c'est trop. Et je rajoute du sport à la maison quand je ressens trop ma flasquitude ventrale... Tout un programme, mais j'y trouve mon compte. Je pense globalement tenir une forme physique proche de la moyenne, et ça va aller en s'améliorant au fur et à mesure que je délesterai mon corps de son excédent pondéral !


# Bilan Graphiqual 

De tous les bilans sus-mentionnés, découle le fait primordial que je ne me mets plus la pression pour perdre telle quantité de poids en telle quantité de temps. Je perds, tout va bien, et je laisse à mon corps le choix pour le temps que ça va prendre.
L'autre conclusion qu'on pourrait tirer c'est que je suis le genre de fille qui ne devrait pas partir en vacances, puisqu'elle prend du poids à chaque fois que ça arrive... Mais on ne tirera pas cette conclusion parce que j'aime trop ça, moi, les vacances...
Du coup, j'ai supprimé la courbe de poids théorique des graphiques ! Comme ça ! Je continuerais à faire mon bilan tous les débuts de mois, mais peu importe que j'aie perdu 3, 2, 1 ou 6 kilos. Le principal est que j'arriverai à mon objectif un jour ou l'autre. (Vous remarquerez que j'ai changé le sous-titre du blog dans la foulée pour rester cohérente)






# Bilan Pondéral

Pour conclure, les chiffres :
- je pèse 103.1 kilos.
- j'ai perdu au total 9.1 kilos.
- il me reste à perdre 26.1 kilos pou arriver à 77kg.
- j'ai un imc de 39.7 et je ne fais plus parti de la catégorie "obésité morbide" (*danse de la victoire en slip*)
- mes mensurations sont les suivantes : 99cm de taille, 131cm de hanches et 78cm de cuisse; soit une perte de 11cm à la taille, 7 cm aux hanches et 4cm aux cuisses.

Et puis je tiens aussi à dire que je me sens bien. Je suis quand même plus libre de mes mouvements, je peux retourner à H&M et trouver des fringues qui me vont, je me fais à nouveau draguer dans la rue (c'est peut être dû aussi à ma nouvelle couleur de cheveux...), et je remercie au passage ma morphologie qui fait que j'ai la taille marquée (et un super boule bien rond) et que quand on me voit on a tendance à sous estimer ma masse !
Si je devais choisir une phrase de conclusion ça serait celle là : à l'heure où j'aurais dû être à -12 kilos, j'en ai perdu 9, et je le vis très bien.


Jour 127 : Conclusion de la conclusion, je suis une maniaque du contrôle en rémission.